Le
nu-core, ce style m’est inconnu. J’imagine un truc à la croisée du
nu metal et du
deathcore, je prie pour que l’écoute ne soit souillée par aucun chant clair car, en cette période de Noël, j’ai épuisé ma réserve de sympathie et les Américains de
6DEEP, avec leur deuxième EP intitulé «
Dead In 5 », pourraient bien faire les frais de mon humeur acariâtre.
Premier bon point, la pochette. Ses allures de vanité me rendent la formation immédiatement sympathique, sentiment que confirmera aussi sec « The Disconnect » qui ouvre les hostilités. Un soupçon de
djent fortement teinté de
beatdown, cette composition ainsi que les quatre suivantes s’inscrivent dans une approche certes simpliste du point de vue de l’instrumentation mais fortement efficace au moment de multiplier les pains. Il faut dire que le vocaliste
Brandon Farley possède un timbre particulièrement imposant, classique pour le style certes, cependant bien maîtrisé, renforçant donc avec aplomb la solidité des rythmiques.
La formation a cependant un petit atout supplémentaire, à savoir l’usage de quelques sonorités électroniques qui apportent une dimension légèrement futuriste à cette musique de cogneur. À ce titre, et toutes proportions gardées, nous pourrions entendre une filiation avec des
KILL II THIS,
STATIC-X, voire un
FEAR FACTORY pour l’aspect froid, métronomique et cet alignement constant entre les guitares, la basse et les coups de batterie. En revanche, question violence primale, nous sommes plusieurs crans au-dessus, l’EP ne laissant que peu de chances à l’auditeur de respirer correctement, ce dernier se voyant balloté entre les taloches continues que distribuent ces musiciens belliqueux.
Il reste qu’il n’y a malheureusement pas grand-chose de plus à dire concernant «
Dead In 5 ». S’il fallait uniquement noter sur le critère de l’impact, je mettrais un bon huit mais le problème c’est qu’aujourd’hui, c’est très rare que des groupes évoluant dans ce courant musical foirent leur production au point de sonner aussi ramollo qu’un biceps de Screech (référence de vieux). On en a encore eu un exemple récemment avec les Français de
FINAL SHODOWN, que j’ai largement préférés. Il faut donc essayer de voir plus loin malgré les cocards,
6DEEP tombant alors au fond de la charrette car, à ce stade, j’imagine mal pouvoir supporter un LP complet : cela manque encore trop d’idées, de variations, je crains la lassitude. Musique de brutes, mononeuronale, qui doit bien fonctionner pour accompagner une séance de musculation intensive mais qui s’avère trop pauvre pour satisfaire mes goûts personnels.
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