Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise...
SALE FREUX arrive toujours à toucher la corde sensible, donc je ne peux que céder à chacune de ses sorties... Alors encore une fois, un album et une note parmi les meilleures. Meilleure que celle de l’album précédent en plus. Comme quoi le phénomène de lassitude que certains ont pu ressentir ne m’a toujours pas affecté. Et puis voilà, je dois surtout être sincère envers moi-même, et me résoudre au fait que ces 9 nouvelles compositions m’ont toutes atteint. C’est plus fort que moi, mon âme réagit directement à l’écoute de cette heure de jeu.
Vol de travers, je n’arrive plus à suivre et à dire si c’est le 8ème, 9ème ou 10ème album du groupe, car certaines sorties ont été des revisites d’anciens opus (
Subterraneus MMXIII) et que des splits et compilations sont venus aussi émailler le tout. Ce qui est sûr, c’est qu’il suit
Le corbeau clandestin sorti en 2022, et que trois EP sont sortis entre temps :
No Man’s Land,
Noiraigue et
Heimweh. Ceux qui sont passés à côté n’auront pas trop de regret en découvrant que certaines de leurs compositions venaient d’un album antérieur ou tout simplement de celui que l’on cite aujourd’hui. Oui, « Noiraigue » et « Heimweh » réapparaissent parmi 7 autres morceaux, et ils se devaient d’être de la partie car ils correspondent à la thématique de l’album.
Chaque sortie est une étape dans la vie de Dunkel, et il nous y raconte ses mésaventures, ses états-d’âme, son parcours dans la peine et la douleur, mais aussi dans la liberté et la fierté de rester authentique malgré les déboires. Et avec
Vol de Travers, nous partons en Suisse, là où il a trouvé son dernier pied-à-terre, là où se trouve le village de Noiraigue, là où il survit entre souvenirs d’un passé pas si lointain et d’un pays pas si lointain. L’une de ses seules compagnes d’infortune est l’absinthe, cet alcool qu’il « vénère puisque clandestine comme (lui) » et dont il parle à chaque coin de l’album, lui consacrant même toute une composition avec « Absinthia Propaganda ».
Chaque morceau est alors un fragment de vie, un témoignage d’un quotidien aussi incertain que pesant. Et les moyens pour exprimer toute cette souffrance sont les mêmes que d’habitude car
SALE FREUX n'a que ces armes à sa disposition : un black metal sale emporté par des bourrasques, soulevé par des vocaux toujours aussi marqués, toujours aussi poisseux. Et puis évidemment cette guitare acoustique qui vient fréquemment calmer le tout, comme un éclair de clairvoyance vient stopper la colère d’un possédé.
Ce nouvel album dépasse une nouvelle fois le simple concept de musique. Sa sincérité prend aux tripes et vient parler à ceux qui savent écouter. Tous les titres fonctionnent et ne sont pas répétitifs, créant un ensemble cohérent.
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