Évidemment, lorsqu’une formation vient de Bayonne, même si ce n’est qu’en partie, j’ai immédiatement envie d’ajouter des points de sympathie. De plus,
SCARSET REBELLION se lance puisque «
Flesh Against the Void » est un premier album. Je me sens donc d’humeur particulièrement accorte au moment de découvrir ces sept compositions.
Le duo pratique un
death metal que l’on pourrait qualifier de futuriste, assez froid, martial et, rapidement, quelques noms du temps jadis me reviennent à l’esprit :
GODFLESH pour une certaine répétitivité issue du
metal industriel mais, surtout,
HYPNOSIS,
M.PHERAL (« One Lonely Soul »),
DIVISION ALPHA,
MEATHOOK SEED,
BLOOD FROM THE SOUL, soit uniquement des formations qui ont tenté de transcender leurs origines
death pour développer une personnalité plus robotique où les claviers, dans une optique très
EBM, se mêlent aux guitares.
Je ne cherche pas par ces références à minimiser la personnalité des morceaux proposés ici, je les utilise plutôt pour inciter fortement les amateurs à jeter une oreille sur ces nouveaux arrivants car ce qu’ils parviennent à faire en un peu moins de quarante minutes attise l’intérêt, tout du moins le mien. Alors, oui, la voix lorsqu’elle sort du strict cadre guttural peut faire grincer des dents (je pense notamment à « Pulse of Corruption ») et si la formation veut aussi se diversifier sur cet aspect-là, il va peut-être falloir se renforcer mais pour le reste, le principal me semble être déjà présent, solide et prometteur.
L’auditeur pourra donc être séduit par les variations de tempos, le duo sachant poser une rythmique anxiogène comme taper un sprint sur tapis de
blast, souvent au sein d’un même titre, ce qui confère énormément de dynamisme à l’album, comme le démontre d’entrée « Second to None » dont le riff d’inspiration
neo metal ne laisse pas de marbre. De plus, il y a également l’intelligence de ne pas abuser des arrangements
electro, ce qui est parfois un travers des formations cherchant à mêler
metal et
indus. Ici, ce sont avant tout les guitares cycliques ainsi que le chant, détaché, parfois comme absent à lui-même, qui apportent le rigorisme des musiques sidérurgiques, le
death metal pratiqué prenant alors des allures d’incursions zombies sur le territoire de
freaks adeptes d’une humanité augmentée avec en point d’orgue « Crowned in Chaos », incroyable fresque cybernétique de neuf minutes qui finit d’installer
SCARSET REBELLION comme l’une des belles promesses du
metal extrême hexagonal.
C’est vrai qu’au fil des écoutes, de nombreux noms viendront en tête, ceux précédemment évoqués mais également
FEAR FACTORY dans sa période «
Demanufacture », un peu du
MINISTRY de «
Filth Pig » peut-être aussi… Et quand bien même je n’entends ici rien de neuf, je ne peux m’empêcher d’être emporté par la conviction que met ce groupe dans sa musique, la détermination du chant et le soin apporté à harmoniser guitares et électroniques. En fait, j’ai même très envie de voir les Bayonnais en concert, aussi est-ce que je surveillerai les dates lors de mon prochain passage en mes terres natales, à moins qu’ils ne viennent à Paris ?
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