Phoenix Mourning - When Excuses Become Antiques

Avant toute chose, j’aimerai remercier un collègue de la team de m’avoir gentiment transmis cette « chose » (je me vengerai hein !)…Pourtant à première vue cet album me semblait tout à fait convenable : gros logo Metal Blade (qui sors très rarement des bouses sans nom), jolie pochette, un jeune groupe formé en 2004 à Tampa (vous savez la ville de Morbid Angel, Obituary et Deicide), production de Tim et Jim Morris (Sepultura, Ozzy Osbourne…Puff Daddy…). Enfin bref quelques trucs qui donnaient envie d’écouter avec attention ce premier opus des Floridiens de Phoenix Mourning ! Seulement voilà, à peine When Excuses Become Antiques commencé qu’on sent le groupe de djeunz formaté…

Amateurs de groupes tels que Still Remains, Haste The Day et autres dans la mouvance metalcore pour teenagers et bien allez jouer sur l’autoroute ! Plus sérieusement, je ne saurai vous conseiller une thérapie de nos psychologues bourrinos Scum et Keyser. Nan mais faut pas déconner à moins d’être un ado pré pubère attardé américain, comment aimer ce Phoenix Mourning ?! Encore une fois place à une recette entendue je ne sais pas combien de fois (ils satureront jamais aux States…) : gros son avec basses mises en avant, riffs (mélodiques) soupesques au possible, hurlements de méchants (sur ce point çà reste correct) et évidemment refrains chant clair (plus horripilant tu meurs) pour passer sur la radio rock/metal du coin. Je pourrai m’arrêter là mais heureusement et contrairement à d’autres groupes dans le même style, Phoenix Mourning ne tombe de suite dans le générique.

Le groupe malgré un côté millième formation du style, essaye de peaufiner ses compos avec pas mal de passages acoustiques, de transitions brutales (c’est un bien grand mot) / gentillettes ou de breaks sympathiques (dans le genre « Glasskiss » est pas mal). Malgré ces efforts en vain qui ne sauvent pas le copier/coller quasi-inéluctable, impossible de ne pas complètement lâcher l’album face à ces passages mielleux au chant clair (ignoble) beaucoup trop nombreux (tout droit sorti d’une série ou d’un film pour ados ricains) par rapport aux accélérations, breakdowns (merci la production massive) et autres hurlements sympathiques (« The Ornament » par exemple)…

Au final on se retrouve avec un album à absolument éviter et çà malgré quelques passages accrocheurs (qui se comptent sur les doigts d’un menuisier). Ma foi si le emo/metalcore te fait frissonner et te donne envie de ressortir ton skate et ton bermuda (clairement l’album qui respire l’été), fonce jeune imprudent ! Bon moi je retourne à mon bon vieux The Red Chord (du même label), je ressors ma trottinette et mes Ray bans !

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