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Nargaroth - Semper Fidelis

Chronique

Nargaroth Semper Fidelis
Quelle bizarrerie que ce Semper Fidelis ! Bizarre, à l'image du leader de la formation dont il est question ici, Kanwulf de NARGAROTH, qui comme chacun le sait, « est NARGAROTH, sans compromis », pour le meilleur et parfois, le pire. En l'occurrence ici, c'est plus dans le pire que dans le meilleur que cet album trouvera sa description dans une chronique que j'espère la plus objective possible. Car en tant que fan de NARGAROTH, ça m'est dur de rester objectif quand son géniteur nous offre de bons albums, mais il m'est également dur d'être confronté à ce Semper Fidelis… d'abord parce-que son écoute n'est pas forcément une partie de plaisir et puis parce-que cet album est assez mauvais dans son ensemble. Voilà, c'est dit. Et je ne suis pas de ceux qui, sous prétexte d'aimer fidèlement un groupe depuis des années, adulent toutes ses sorties.

Ce Semper Fidelis est sorti en 2007, suivant un Prosatanica Shooting Angels très primitif, dans la veine de ce NARGAROTH a pu faire de plus « true ». En quelque sorte sa continuation, cet opus transpire de tous les côtés un Black Metal crade, épuré, sentant vraiment le moisi et le renfermé, suintant la poussière de la cave de Kanwulf. Jusque là tout va bien mais cet album, et c'est son principal défaut, est d'un répétitif à la limite du supportable. Amateurs d'une certaine variété dans la musique, qui aspirez au renouvellement du Black par le franchissement de ses limites, fuyez à toutes jambes ! Névrotiques hypnotisés, psychopathes amateurs de la répétition avec un grand R, cet œuvre intemporelle est pour vous. « Œuvre intemporelle » dans la mesure où on s'emmerde à cent sous de l'heure en l'écoutant. En effet, cet album comporte 9 morceaux construits sur un riff ou deux, à tout casser, sans compter Introduction, Outroduction, et « Into The Dead Face Of Aftermath », pièces instrumentales plutôt réussies au demeurant. Quand ce n'est pas un seul d'ailleurs, avec en tête du « chiantisme » un « Artefucked » qui gagne la palme d'un des morceaux les plus chiants jamais créé. 9 minutes 46 que l'on sent vraiment passer, un peu comme quand on se fait sodomiser sans vaseline : ça fait du bien quand ça s'arrête. (Cela-dit j'ai jamais essayé, alors…) Mais je m'égare. Heureusement que le morceau qui suit vient relever quelque peu le niveau d'une écoute linéaire, plate et finalement assez déprimante, sans intérêt, puisque le mot qui en ressort est « ennui ». « Der Satan Ist's » est un peu comme un petit espoir, après la grosse bouse qui précède. Mais non, cet album ne décollera pas plus haut que « ça », et Kanwulf se limite de lui-même avec des compositions sans réelle âme, sans émotion, sans punch, sans rien qui fait que j'aime profondément NARGAROTH.

Ces compositions, si elles sont répétitives, perdent tout le côté hypnotique et prenant que leur géniteur avait su insuffler à celles de Geliebte des Regens. En effet, d'une manière générale, on se lasse vite d'une répétition qui dessert rapidement un album trop long, trop indigeste, trop lourd… Et au milieu de cette masse informe, étouffante, seuls quelques morceaux sortent la tête de l'eau mais s'essoufflent eux-aussi rapidement, à l'image de « I Got My Dead Man Sleep », qui possède un bon riff mélancolique, mais répété, répété, et répété. Ou encore « Meine Phantasien Sind Wie Brennendes Laub Nicht Von Dauer », qui est bien trop long pour avoir quelques prétentions. « Der Leiermann » quant à lui, est un morceau que je qualifierai de pas trop mal. Mais qui ne casse pas trois pattes à un canard, loin de là…

Si son prédécesseur avait un côté « primitif » assez jouissif bien que plutôt limité, cet album est quant à lui une sorte d' « erreur de parcours », témoignant d'un manque d'inspiration explicite. S'il s'écoute, certes, il est lourd et je dirais, relativement inutile. D'un point de vue personnel, je n'y reconnais que peu ce que j'aime dans NARGAROTH : le second degré est présent, oui, mais la musique, elle, se veut répétitive et le riffing en souffre énormément. Un des moins bons opus produit par Kanwulf, rattrapé avec classe par le suivant.

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2 COMMENTAIRE(S)

Geisterber citer
Geisterber
25/03/2012 20:54
Cet album est particulièrement mauvais pour du NARGAROTH. Il répète des riffs mauvais, du coup la lassitude se fait vite sentir. Un album bien en dessous des autres pour moi. Il est vrai que l'homme derrière ce groupe a une fâcheuse tendance à la répétition, mais sur la majorité de ses œuvres, elle diffuse une atmosphère hypnotisante très puissante.
Pour le reste, je doute très fortement que ça puisse me plaire, avec ou sans vaseline, rien que pour le principe déjà! Haha.
Invité citer
KFD
23/03/2012 09:06
" ça fait du bien quand ça s'arrête. (Cela-dit j'ai jamais essayé, alors…) "

Tu sous-entends que si tu essayais, ça pourrait te plaire?^^

Sinon je comprends pas pourquoi tu aimes Nargaroth, la structure des morceaux est ultra-répétitive et rigide.

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Nargaroth
Black Metal
2007 - No Colours Records
notes
Chroniqueur : 3/10
Lecteurs : (1)  7.5/10
Webzines : (5)  5.43/10

plus d'infos sur
Nargaroth
Nargaroth
Black Metal Epique - 1996 - Allemagne
  

tracklist
01.   Introduction
02.   Artefucked
03.   Der Satan Ist's
04.   Vereinsamt
05.   Der Leiermann
06.   Semper Fi
07.   Hate Song
08.   Into the Dead Faces of Aftermath
09.   Meine Phantasien Sind Wie Brennendes Laub Nicht Von Dauer
10.   I Got my Dead Man Sleep
11.   I Still Know
12.   Outroduction

Durée : 80:00

line up
parution
11 Novembre 2007

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