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Jaldaboath - The Rise of the Heraldic Beasts

Chronique

Jaldaboath The Rise of the Heraldic Beasts
Quand on pense avoir touché le fond du fond, avoir côtoyé le pire, avoir passé le plus dur, nous attendons tous l'éclaircie salvatrice, le beau temps qui doit venir après la pluie, le renouveau et le bonheur retrouvé. Mais, car la vie est malicieuse, se dresse parfois devant vous une chose qui dépasse l'entendement, quelque chose d'autre que vous n'auriez pas osé imaginer, une difficulté supplémentaire qui vient s'ajouter au reste mais qui n'a rien à faire ici car vous êtes déjà vautré tout au fond de ce gouffre de désespoir et de honte, en bas, tout en bas. Vous venez d'écouter l'intégrale de Striborg, vous avez subi l'album insensé de Charlemagne et la sonnerie de votre mobile reprend la Macarena, vous ne pouvez que remonter, il n'y a plus rien après vous le savez, sous le fond il n'y a rien, il ne peut rien y avoir !!! Et pourtant…et pourtant le sol bouge, se dérobe vicieusement sous vos certitudes et vous comprenez que vos ennuis n'ont pas encore trouvé leur épilogue heureux. Sous le fond il y a pire, sous le fond il y a Jaldaboath !

Jaldaboath, side project de deux membres de Meads Of Asphodel (ça commençait mal), débarque chez Napalm Records, label adepte des productions douteuses et loin d'être une écurie classée parmi mes petites préférées. C'est donc avec précaution que je lance la lecture de cette œuvre suspecte et mes doutes se confirment dans la seconde. Effectivement cre que j'entend est mauvais, mais cela va plus loin, Napalm Records s'est surpassé et atteint désormais une autre dimension, l'album est consternant et je suis choqué. Narrations chantées sorties d'un sketch des Monty Python sur le déclin, vocaux de nain colérique qui en a marre d'être petit, des riffs saucisses de Francfort qu'on écoute en buvant de la Shilbrau De Luxe et en exhibant sa nouvelle coupe nuque longue. Des Pouet-pouet, des trompettes, des pipeaux, des tambourins, des flutiaux et des grelots. Ca sent la bouse, rien ne m'est épargné, les mélodies guillerettes horripilantes de niaiserie agressent mes oreilles mais je résiste car je dois me charger de rédiger la chronique de cette ode au Moyen-Age des bouffons qui me touche à peu près autant qu'un discours de l'homme dindon, Balladur.
Evidemment le groupe va au bout de son idée, de son concept. Soit on adhère et on crie au génie (plus rien ne m'étonne dans ce monde cynique, Anne Roumanoff amuse les foules, Ultra Vomit existe et Mégachatte ne saurait tarder à sortir de l'ombre), soit on trouve ça daubesque, risible, ridicule, lamentable, pathétique. J'appartiens à la seconde catégorie mais j'insiste car je suis un chroniqueur sérieux. L'album repasse donc et c'est avec un plaisir extrêmement dissimulé que je replonge instantanément dans la fange médiévale made in synthé pas cher et j'aime encore moins que quand je détestais. J'hésite, rire, pleurer, m'énerver, porter plainte ? Je regarde mes vinyls, «Altars Of Madness», «Hammerheart » et tous les autres, j'ai honte, je veux le silence mais le flutiau infernal ne me lâche pas. La chose prend une tournure plus foireuse encore quand ce « groupe » se prend au sérieux sur des titres aux sonorités plus modernes (quelle idée ??!?). Ainsi « Da Vinci's Code » tente de sonner comme la démo d'un Ramstein amorphe, ce qui est parfaitement cohérent ( !?!), et le somptueux Jacques DeMolay développe des sonorités presque gothiques (le mot presque étant ici essentiel tant la tentative s'avère affligeante), deux titres qui permettent malgré tout à mes nouveaux chouchous de défoncer eux même leur propre concept et de ruiner par la même l'ambiance fête du slip qu'ils s'étaient évertués à développer sur les autres titres de l'album. Des champions !

Metal folklorique ? Musique de foire ? Délire m'ayant échappé ? Probablement mais peu importe, comme disait l'autre « on doit pas avoir le même sens de l'humour ».Thrashocore avait inventé les chroniques à la con mais Jaldaboath surprend son monde en inventant l'album à la con !

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4 COMMENTAIRE(S)

Invité citer
Ced
08/06/2012 10:47
Ben putain, on doit pas rigoler tous les jours dans la tête du chroniqueur ....
heureusement que des groupes dans ce genre là existe pour remonter le niveau et sauver l'humanité de boulets de son genre.
Ant'oïn citer
Ant'oïn
06/10/2010 03:32
Bon ben je fais partie du second groupe, je trouve personnelement leur musique vraiment genial. En plus c'est facile a écouter, pas vraiment barré, juste un theme assez différent. Je ne comprend pas vraiment la déscente du CD dans la chronique, ok mettre un 8/10 c'est peut être trop. Mais plus que la moyenne c'est amplemant merité.
Häxan citer
Häxan
05/10/2010 18:42
note: 1/10
Ce truc n'a rien de barré, Painkiller c'est éventuellement barré, Diamanda Gallas est barrée, mais certainement pas cet album.
cglaume citer
cglaume
05/10/2010 18:15
Il vous faudrait un vrai chroniqueur de trucs barrés on dirait Moqueur

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Jaldaboath
Musique de foire
2010 - Napalm Records
notes
Chroniqueur : 1/10
Lecteurs : (1)  7/10
Webzines : (7)  6.48/10

plus d'infos sur
Jaldaboath
Jaldaboath
Musique de foire - 2007 - Royaume-Uni
  

vidéos
Jaldaboath
Jaldaboath
Jaldaboath

Extrait de "The Rise of the Heraldic Beasts"
  

tracklist
01.  Calling On All Heraldic Beasts
02.  Calling On All Heraldic Beasts
03.  Bash The Bishop ]
04.  Seek The Grail
05.  Axe Wielding Nuns
06.  Jaldaboath
07.  Bring Me The Head Of Metatron ]
08.  Jacque De Molay
09.  March To Cavalry
10.  Da Vinci's Code

Durée : 40:15

line up
parution
24 Septembre 2010

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