chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
111 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Infected Society / F Stands For Fuck You / Miserable Failure - Miserable Fucking Society

Chronique

Infected Society / F Stands For Fuck You / Miserable Failure Miserable Fucking Society (Split-CD)
La fin des vacances d’été, la rentrée pour les marmots, la reprise du boulot… On y est à peine et on en a déjà marre ! Face à ce petit coup de mou bien naturel chacun a sa solution : qui un footing, qui un petit ciné tranquillou, qui un dernier barbecue entre potes, qui un bon album de grind. N’appréciant que peu de courir sans une bonne raison, n’ayant pas le temps pour un ciné et m’étant déjà farci ma dose de viande carbonisée cet été, je me rabattrai donc sur la dernière option. Quelle aubaine puisque le petit label qui monte Kaotoxin nous sert sur un plateau ce ‘’3 way split’’, comme on le dit dans le Gers, tout trouvé pour une rentrée à cent à l’heure !

C’est avec Infected Society que sonne le réveil matin. On avait déjà croisé les douces mélopées de ces Picards fatals avec leur premier EP « Get Infected » sorti l’an dernier. Pas de surprise, les sept titres fournis ici s’inscrivent dans la droite lignée de l’EP à savoir un grind moderne et varié, fortement inspiré par les dieux de Birmingham. Construits sur des riffs assez classiques mais de qualité mélangeant allègrement les influences death, hardcore voire thrash, Infected Society convainc aisément grâce à une efficacité remarquable. Les riffs de bouchers de Fack sont donc passés à la moulinette des rythmiques hystériques orchestrées par une BAR qui ne dit pas son nom tant elle sonne extrêmement naturelle, à l’image d’une production imposante, moderne mais sans artifice qui permet aux compos de bien vous exploser les membranes tympaniques. Tout y passe donc, des blasts survitaminés aux accélérations thrashy voire d-beat et évidemment du tchouka tchouka des familles pour un festival de réjouissances qui éveille encore davantage mon intérêt pour le groupe qui a de plus pris la peine de composer sept titres inédits. Toujours mené par un Brett (Decline Of Humanity) aux vocaux rugueux Infected Society frappe fort dès l’entame de ce split, « une boucherie » comme le dit si bien Clubber Lang au début de « Definetly-dead ». Si l’évolution et l’originalité ne sont guère au rendez-vous, la qualité par contre fait plus que se maintenir tant on a l’impression que le duo a encore gagné en intensité et en efficacité (il faut dire que le résultat est plus évident sur sept titres que sur quatre). Vivement donc un premier album !

Un petit grognement plus tard et c’est au tour de F Stands For Fuck You d’envoyer la sauce. Une sauce sensiblement différente puisque le trio mené par la paire Adrien Guérin (chant) / Kevin Foley (batteur international de renom), tout droit sortis de chez Benighted, officie dans un grind n’ roll grassouillet et bien plus dansant que leurs confrères nordistes. Le changement s’identifie d’emblée par une production bien plus ronde qui sied farpaitement au style décliné ici. Festival de rythmique encore une fois avec une bonne dose de groove, de popotins qui remuent et de grosse caisse qui sautille sous les éructations d’Adrien qui me rappellent un peu Sébastien Pierre de Headcharger. La recette appliquée par FSFFY s’équilibre donc entre la face ‘’grind’’ avec ses déluges de blasts (bah oui sinon autant mettre Bernard Minet derrière les fûts si c’est juste pour danser la carmagnole), ses vocaux éraillés, ses riffs dissonants et la face ‘’n’ roll’’ pendant laquelle les Stéphanois nous invitent à nous trémousser autour de la table basse avec ses riffs rebondis et ses rythmiques invitant irrésistiblement aux déhanchements les plus primaires (« The Bombing »). Agréable découverte donc que ces sept titres de F STANDS FOR FUCK YOU dont je n’avais fait que croiser le nom jusqu’ici : efficaces, groovy et dansantes tout en restant sacrément brutales. Là aussi on attend un album avec impatience !

Changement de ton plutôt radical pour finir de se réveiller une bonne fois pour toute avec Miserable Failure. Très justement placé en clôture de cet EP, les cinq titres du quatuor iront directement botter le cul des plus récalcitrants à bouger leurs fesses du lit. A l’instar du joker annonçant le chaos en ouverture de « Summoning Chaos », les Marseillais nous annoncent que la sieste est vraiment finie. Oubliez les petits pas danse débiles d’il y a quelques minutes, Miserable Failure est là pour vous insuffler la hargne d’enfiler vos 12 heures de taf sans pause. Adepte d’un grindcore des plus furibard et abrasif, puant le sang, la sueur et l’urgence, les sudistes ne font aucun compromis et ne vous laisseront aucune chance, tels une police anti-léthargie prête à secouer les plus neurasthéniques. Se démarquant par une approche bien plus old-school et radicale que ses prédécesseurs, inutile de vous préciser que le blast règne ici en maître, secondé de près par son acolyte tchouka tchouka (tout juste notera-t-on un petit passage d-beat survitaminé sur « No More Friends »). Ne cherchez évidemment pas plus de finesse au micro, la prestation vocale de Bleu n’alternant qu’entre hurlements de psychopathes et braillements de fou furieux, appuyé du growl du six-cordiste Rom ‘’Maldito’’ Sanchez, comme si cela ne suffisait pas. Il est vrai que cette approche plus extrême ne facilitera pas l’apprivoisement de ces cinq titres et j’avoue avoir mis un petit nombre d’écoutes avant d’en cerner toutes les ‘’subtilités’’, abasourdi que l’on est par une telle débauche de violence, mais force est de constater qu’une fois ce cap passé Miserable Failure, à l’instar d’un Blockheads, est une véritable machine de guerre à l’énergie dévastatrice. Assortis d’une production bien plus crue elle aussi, organique et au rendu très ‘’live’’, ces sept petites minutes passent désormais bien trop vite à mon goût ! Là encore, vivement un full length !

Essai transformé une nouvelle fois pour Kaotoxin qui nous offre ici un split de grande qualité en ayant eu l’intelligence de nous proposer trois groupes très intéressants et surtout évoluant chacun dans un style différent, évitant toute lassitude à l’écoute de ces vingt-neuf minutes ravigotantes ! Ce substitut idéal aux décoctions cafféinées pour les matins difficiles ravira tous les fans du style qui y trouveront la qualité et la variété. Même si je garde une petite préférence pour les Picards d’ Infected Society, je garderai les noms de F Stands For Fuck You et Miserable Failure dans un petit coin de ma tête en attendant la suite, que l’on espère rapide.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Infected Society / F Stands For Fuck You / Miserable Failure
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (2)  7.25/10
Webzines : (1)  8/10

plus d'infos sur
Infected Society
Infected Society
Grindcore - 2010 - France
  
Miserable Failure
Miserable Failure
Grindcore - 2013 - France
  
F Stands For Fuck You
F Stands For Fuck You
France
  

écoutez
vidéos
Fuck off
Fuck off
Infected Society

Extrait de "Miserable Fucking Society"
  

tracklist
01.   IS - Old-school traditional butchery
02.   IS - Definitely-dead
03.   IS - Ultimate slavery
04.   IS - Mentally derange
05.   IS - Crack-whores
06.   IS - Life eraser
07.   IS - Raw quad orgy
08.   FSFFY - Zero
09.   FSFFY - Sound of nothing
10.   FSFFY - Fit
11.   FSFFY - The dead men
12.   FSFFY - Fuck off
13.   FSFFY - Firesky
14.   FSFFY - The bombing
15.   MF - Summoning chaos
16.   MF - All women must die
17.   MF - No more friends
18.   MF - None shall be saved
19.   MF - Inside me

Durée : 29'39

parution
5 Août 2013

voir aussi
Miserable Failure
Miserable Failure
Tocká (EP)

2023 - Indépendant
  
Infected Society
Infected Society
Get Infected (EP)

2012 - Kaotoxin Records
  

Essayez aussi
Sayyadina
Sayyadina
Mourning The Unknown

2007 - Sound Pollution
  
Brozerz
Brozerz
Des mots...pour des maux (EP)

2025 - Indépendant
  
Lock Up
Lock Up
Pleasures Pave Sewers

1999 - Nuclear Blast Records
  
Regurgitate
Regurgitate
Deviant

2003 - Relapse Records
  
Lock Up
Lock Up
Hate Breeds Suffering

2001 - Nuclear Blast Records
  

Nero Kane
Of Knowledge and Revelation
Lire la chronique
Phrenelith
Ashen Womb
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Juin 2025
Jouer à la Photo mystère
Execution
Camisole
Lire la chronique
Entretien avec Endless Agony
Lire le podcast
Scarset Rebellion
Flesh Against The Void
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Juin 2025
Jouer à la Photo mystère
Sale Freux
Vol de travers
Lire la chronique
Today Is The Day
Today Is The Day
Lire la chronique
Prieuré
Jusqu'au bénitier
Lire la chronique
Urfaust
The Constellatory Practice
Lire la chronique
Morbific
Bloom Of The Abnormal Flesh
Lire la chronique
Tour 2025
Daria + The Jesus Lizard
Lire le live report
La photo mystère du 16 Mai 2025
Jouer à la Photo mystère
Bleed
Bleed
Lire la chronique
Entretien avec Infern
Lire le podcast
Absolute Elsetour - Europe 2025
Blood Incantation + Minami ...
Lire le live report
Entretien avec Julien Helwin (IRON FLESH)
Lire le podcast
Frozen Night #16
Ardente + Bataille + Limbes...
Lire le live report
Darkthrone
Ravishing Grimness
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Mai 2025
Jouer à la Photo mystère
Iron Lung
Adapting // Crawling
Lire la chronique
CKRAFT
Lire l'interview
Cantique Lépreux
Sectes (EP)
Lire la chronique
Aortes
Carrion
Lire la chronique
Disarmonia Mundi
The Dormant Stranger
Lire la chronique
Today Is The Day
Willpower
Lire la chronique
eGorGe
Amalgams / Drill Baby Drill...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Avril 2025
Jouer à la Photo mystère
Godflesh
A World Lit Only By Fire
Lire la chronique
Revenge
Violation.Strife.Abominate
Lire la chronique