"Uncommon Grounds" release party Live report
"Uncommon Grounds" release party Chrones + Ckraft Le 24 Février 2025 à Paris, France (Backstage)
J’avais découvert les CKRAFT « par hasard », alors qu’ils ouvraient pour les Norvégiens de SHINING en octobre 2023 à l’Empreinte de Savigny-le-Temple (voir live report). Ils avaient su charmer leur auditoire, dont le métalleux amateur de Jazz que je suis et depuis, je guette leur actualité. Justement, la nouveauté est qu’ils viennent de sortir un deuxième album (« Uncommon Grounds », chroniqué très récemment par Sosthène) et qu’ils fêtent ça avec une release party au Backstage. CHRONES, qui a l’air également de mélanger le Jazz avec l’univers Rock/Metal aura le plaisir de lancer les hostilités. Rentrons voir ça…
En apercevant les personnes qui m’entourent dans l’arrière-boutique du O'Sullivans, ma première sensation est de ne pas être dans l’environnement habituel de fans de MARDUK (qui joue d’ailleurs demain à La Machine, juste à côté) ou de CANNIBAL CORPSE. Ça va en effet être plus « subtil » et les t-shirts CYNIC, TOOL ou encore MESHUGGAH arborés par les métalleux présents ce soir (et on pourrait ajouter à la liste celui d’OPETH porté par Charles de CKRAFT) confirment un goût pour des compositions d’un style technique et progressif.
CHRONES
Allez, 19h50, ça commence. Nous faisons face à un quartet peu courant qui - je m’en rends compte rapidement - fusionne les genres Jazz traditionnel, Dark Jazz, Heavy Rock, musique électronique et autres, pour un rendu qui peut être mélancolique, lourd, percutant, entraînant, voire quasi dansant. On passe par un large panel d’émotions pendant ces 45 minutes et ce n’est vraiment pas conventionnel. Bref, bizarre et difficile à classer. Le tout étant instrumental, ou presque. J’ajoute « ou presque » car pendant un instant, j’entends du chant, d’ailleurs sans savoir d’où il sort. Il me faut être attentif pour comprendre que cela vient du saxophoniste, il doit avoir un petit micro attaché au bec de son instrument (avant de réaliser cela, je me demandais si la voix n’avait pas été pré-enregistrée). Ce chant « crié », les sautillements de temps en temps du saxman et quelques solos de guitare contribuent à créer une énergie accueillie par les hourras du public. Cette prestation semble éprouvante, au point que le porte-parole de la formation parisienne nous confie s’interroger à un certain point pourquoi il enchaîne deux titres aussi violents ! Les autres musiciens demeurent plutôt statiques et il nous est également proposé régulièrement des passages plus reposants. J’en veux pour exemple ce morceau doucement introduit par une guitare claire et le saxophone uniquement. À ce moment (notamment), le parterre du Backstage reste comme hypnotisé, se demandant aussi certainement quel OSNI (objet sonore non identifié) il avait rencontré.
CHRONES dispose d’une chaîne YouTube (avec des clips très créatifs !) donc n’hésitez pas à la consulter si vous voulez vous faire une idée plus précise.
CKRAFT
Le quintet complètement instrumental (guitare, basse, batterie, saxo ténor et accordéon « augmenté ») me ravit grâce aux montées en rythme et en intensité des compositions qu’ils nous jouent, tels « Epic Discordant Vision » ou encore « The Loudest Victim » (1er single du premier album) qui me touchent en effet particulièrement. C’est visiblement également le cas de l’assistance qui applaudit dès la fin du 2ème titre, et ça continuera comme ça entre chaque morceau jusqu’à la fin. Je vis plusieurs autres moments forts comme ce plan où on assiste à un tapping en simultané avec de l’accordéon, juste avant que l’ensemble ne se soit rejoint par le saxophone. En deuxième partie de set, le bassiste qui tripote en mode solo ses cordes du bas fait aussi son petit effet. Et je ne vous raconte pas quand la batterie s’emballe… Si CHRONES hypnotise, CKRAFT met en transe, et ça headbangue ! Un pur métalleux ne peut s’empêcher non plus de lever les cornes du diables en direction du groupe. Bon, des passages plus « relâchés » apparaissent, avec même le côté Jazz qui tend à parfois à prendre le dessus mais c’est quand même une base résolument Metal (enrichie de sonorités éclectiques) que je ressens. J’adore tout ce qu’ils jouent mais je commence à m’inquiéter de ne toujours pas avoir entendu « All You Can Kill », la tuerie issue de « Uncommon Grounds ». Charles (l’accordéoniste et compositeur) rassure au bout de 40 minutes de jeu en rappelant qu’ils viennent de sortir un 2ème album et qu’ils vont nous en jouer plusieurs extraits ce soir. En réaction, un gars devant la scène demande lui aussi « All You Can Kill » mais Charles répond que ça va être « Pageantrivia » (qui booste également bien) pour commencer. Il faudra patienter encore un peu pour être récompensé et finalement remercier le combo parisien pour ces 75 minutes très immersives !
Toutes leurs sorties sont en écoute sur leur Bandcamp donc n’hésitez pas à aller découvrir !

| Lestat 28 Février 2025 - 148 lectures | | AJOUTER UN COMMENTAIRE | |
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